{Dans cette installation, l’entre-image devient un espace où émergent des formes autrefois invisibles. Grâce au ralenti, la vidéo décompose le geste en une succession de photogrammes, révélant sa matérialité et son pouvoir d’évocation. En référence au phénomène émergent sur Internet des « crying girls » – Filles en pleurs –, Ce geste intime devient mécanique par la répétition et le flou, évoquant l’effacement. Présentée sur un support métallique, l’œuvre questionne l’authenticité et la mise en scène de la vulnérabilité à l’ère numérique, transformant l’émotion en résistance et réappropriation du corps féminin.}
{Hedia Chaouali est une artiste basée à Tunis, dont la pratique englobe la photographie, le cinéma et l’art vidéo. Elle est titulaire d'une licence en réalisation cinématographique de l’École supérieure d’architecture, d'audiovisuel et de design (ESAD) de Tunis et d'un master en production de l'Institut supérieur des arts multimédias de la Manouba (ISAMM). Actuellement, entre Tunis et Paris, elle poursuit un master de recherche en arts plastiques à l'Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, spécialisé dans l'écologie des arts et des médias. Son travail porte sur des thèmes tels que la mélancolie féminine, la médiation technologique et les dimensions émotionnelles des sociétés hyperconnectées. À travers des concepts tels que l'« écran qui pleure », elle examine la vulnérabilité et le sentiment d’appartenance.}