Rencontre ave Aziza Harmel


Blurb talk Filmer l’invisible Dans les politiques occidentales du regard et de l'image, on part du principe que le visible est ce qui existe et que l'invisible, en revanche, est ce qui n'existe pas. Cette scission entre les deux n'est pourtant pas naturelle. Il s'agit d'une construction sociale émanant de luttes historiques et sociales. Évoquer et invoquer devient pertinent non pas pour rendre visible mais pour questionner les régimes de visibilité aujourd'hui. Cet exposé partira de la question de savoir comment filmer quelque chose qui ne peut être vue et comment la visibilité produit l'invisibilité. Certaines œuvres et traditions artistiques apportent des réponses partielles et toujours temporaires à cette question, mais toujours au-delà de ce que l'œil perçoit.

Aziza Harmel

Aziza Harmel (née en 1985 à Tunis) est une commissaire d’exposition indépendante. Aziza a travaillé à la Documenta 14, au Steirischer Herbst et plus récemment à la Kunsthalle Wien. Elle a également été co-commissaire de la 12e édition des Rencontres de Bamako : Biennale de la photographie africaine au Mali (2019-2020). Elle a récemment co-commissarié une exposition intitulée Do Nothing, Feel Everything à la Kunsthalle Wien (2022) qui s'est penchée sur les pratiques artistiques qui comprennent la folie comme une condition commune et comme une forme dynamique de connaissance. Elle est actuellement co-commissaire de Hosting Lands, une exposition sur la souveraineté foncière et le lien entre l’accès et l’appartenance.