Ce documentaire montre les infrastructures médicales, sociales et éducatives construites par l'OLP dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, qui soignaient non seulement les Palestiniens, mais aussi les Libanais pauvres et les travailleurs d'autres nationalités, qui ne pouvaient pas s'offrir les services de santé des cliniques et hôpitaux privés. Le Croissant-Rouge palestinien était donc le seul accès à la santé publique dans les camps. Ces services publics ont renforcé l’engagement de la population ainsi que l'identité et la dignité nationales. Le film a été tourné dans pratiquement tous les camps de réfugiés palestiniens au Liban : de Nahr el Bared au nord à Rashidieh au sud, en passant par Bourj el Barjné, Sabra et Chatila à Beyrouth et Nabatieh.
Monica Maurer, cinéaste militante d'origine allemande, a réalisé plusieurs documentaires pour la télévision allemande sur Cesare Zavattini, Bernardo Bertolucci, les frères Taviani, sur le Chili de Salvador Allende en 1972 et en 1973 sur l'usine de montres occupée LIP à Besançon (France) . Elle s'est installée au Liban en 1977 pour travailler avec l'Institut du cinéma palestinien. Elle a filmé six documentaires en 16 mm sur les infrastructures sociales, médicales et éducatives sophistiquées construites par l'OLP dans les camps de réfugiés pour améliorer la vie de la population et en même temps témoigner d'une utopie collective d'un futur État laïque et démocratique, basé sur la participation du peuple au changement social et à la justice. Elle vit à Rome où elle travaille avec les Archives audiovisuelles du mouvement ouvrier et démocratique AAMOD(www.aamod.it) et où elle a organisé pendant de nombreuses années un Ciné forum mensuel de films palestiniens.
