{Deux jeunes cinéastes Yanomami décrivent le processus de pêche indigène avec le timbó à l’aide de liane plante traditionnellement utilisée pour assommer les poissons. La rencontre des voix et des points de vue suggère le ré-enchantement des images en tant que moyen de raconter des histoires.}
{Aida Harika et Edmar Tokorino sont deux cinéastes appartenant au peuple Yanomami qui vivent dans le village de Watorikɨ, Demini, terre indigène du peuple Yanomami, située en Amazonie brésilienne. Les deux cinéastes font partie du Collectif de communicateurs Yanomami créé en 2018 par l’association Hutukara Yanomami avec le soutien de l'Instituto Socioambiental (ISA). L’objectif est de préserver la culture ancestrale de ce peuple et renforcer la connaissance en communication chez les jeunes Yanomani, dont l'intérêt pour les téléphones portables et les technologies non autochtones est croissant. Depuis 2021, Aida et Edmar ont participé à plusieurs ateliers au cours desquels ils ont produit des vidéos et des courts-métrages. "Thuë pihi kuuwi - Une femme qui pense" et "Yuri u xëatima thë - La pêche au timbó" sont leurs premiers courts-métrages qu'ils ont réalisés et montés ensemble. Roseane Yariana a fait partie du premier groupe de jeunes formés choisis par le conseil d'administration de l’association HutukaraYanomami pour participer à des ateliers de formation audiovisuelle, en 2018. Elle est résidente du village de Buriti, dans la région de Demini, située en Amazonie brésilienne, et est la fille de Joseca Mokahesi, artiste internationalement reconnue pour ses dessins.}