In the Shadow of our Founding Father est une installation multimédia qui fait partie d’un projet qui questionne l’héritage capitaliste de Bourguiba en examinant de près, son iconographie.
Dans cette installation, j’utilise des archives photographiques, des journaux, des enregistrements audios pour présenter des récits alternatifs qui remettent en question le discours officiel du régime qui lui sert dans la propagande de son modèle économique et j’expose des éléments permettant de construire une contre-histoire.
Je pense, comme Allan Sekula, que "les archives doivent être lues d’en bas, à partir d’une position de solidarité avec les personnes déplacées, déformées, réduites au silence ou rendues invisibles par les machineries du profit et du progrès". En utilisant des images officielles de la période 1972-1987, je présente une plongée expérimentale dans le dernier chapitre de l’expérience capitaliste de Bourguiba et ses promesses non tenues d’industrialisation, de consommation et de prospérité. Les images montrent comment ce nouveau modèle capitaliste a été vendu au monde extérieur alors que la classe ouvrière oubliée en a payé le prix fort : d’une modernisation forcée, de l’absence de démocratie, et d’une grande crise sociale qui va mettre fin à ce régime.
Le projet Black Knights (of Tunis) est un projet documentaire multidimensionnel et collaboratif autour de la jeune communauté techno underground tunisienne : depuis plusieurs mois j’ai entrepris un travail immersif avec certains individus de la communauté, partageant et documentant des bribes de leur quotidien, souvent nocturnes, d’où l’utilisation d’une caméra infrarouge dites de chasse afin de capturer ces « créatures indésirables ». Black Knights (of Tunis) est aussi un projet expérimental par la manière et l’aspect esthétique dont je traite le sujet et par la multitude des médiums utilisés : photos, objet-livre, clips vidéos, film documentaire, en collaboration avec des artistes tunisiens : Rym Harrabi, Ghassen Ben Brahim, Rami Harrabi, Hakim Mnasri...
En écho aux vers d’Edmond Jabès, Saif Fradj entame un voyage artistique à travers les paysages de Gabès, où chaque station devient une méditation sur l’existence et la transformation. Inspiré par la poésie énigmatique de Jabès, il explore les contrastes entre l’urbain et le naturel, révélant les cicatrices de l’empreinte humaine. Guidé par les méandres de la ville et les mots de Jabès, il plonge dans les marges de l’Oued de Gabès, là où se tissent les fils complexes de la vie quotidienne. Son projet Image/Mirage en mouvement, dévoile les rouages du colonialisme interne, soulignant l’exploitation des régions par l’État et la résistance de la nature à l’invasion de l’homme. En utilisant une variété de médiums artistiques, Saif remet en question les normes établies, invitant les spectateurs à contempler le lien complexe qui nous unit au monde de demain. .
Techniques et médiums artistiques :